Au début des années 70, Jean Genet est à Tanger, il a la soixantaine et il n'écrit plus. Il vit à l'hôtel El Minza, un palace, où il passe des journées entières à lire, fumer et dormir (il prend du Nembutal, un barbiturique utilisé comme somnifère). Il ne sort qu'en début d'après-midi pour prendre un café au lait dans l'un des bars du Petit Socco. Il y rencontre parfois le jeune écrivain marocain Mohamed Choukri. Leur discussion est banale, amicale. Parfois, ils parlent de littérature. Genet n'écrit plus, mais en est toujours habité.